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Voilà le genre de boche que j'étais

  On a décidé, à trois copains, de    rentrer à pied, avec nos lettres PW dans le dos. Mais à mesure que nous remontions, nous étions de moins en moins suspectés... Tout le canton savait qu’on arrivait. A Sarre-Union, les gens s’approchaient: “D’où venez-vous ?” Ils nous attendaient avec des photos de disparus. Même accueil à Lorentzen, puis à Rahling. Nous n’avions plus à nous justifier. Ces gens étaient des nôtres... On nous invitait à manger dans toutes les maisons. Avait-il pardonné depuis ? “Disons, répondait-il, que j’ai exorcisé ma    rage en 1970, quand j’ai commencé à écrire mes mémoires. Ma femme, s’inquiétait souvent: “Fais-le, puisque tu y penses encore !” J’ai rédigé six cahiers manuscrits, un quart de siècle après les évènements. Je ne pouvais plus m’arrêter. Mon frère était d’accord. “ Nicolas, toi, tu as tout vécu, les Charentes en 39, la guerre en 40, la Russie en 43      et en 45 le camp de prisonniers allmemands de La Flèche en ...
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L'immédiat après-guerre en Moselle par Bernard Meddahi

  Grâce aux travaux  de  Bernard MEDDAHI . Docteur en histoire contemporaine, les habitants de Moselle, sauront pourquoi  la reconstruction a été si lente et a duré de 1945 à 1960, particulièrement  ceux des 15 communes du Bitcherland d'où les habitants ont été évacués en 1939, puis expulsés en 1940. Photo J..A. S. Le baraquement et les chevaux livrés par l'Etat en 1946. "Le département de la Moselle, libéré entre septembre 1944 et mars 1945, est le plus sinistré et le plus meurtri.  On y compte près de 300.000 personnes expulsées en « France de l'intérieur » ou transplantées dans les territoires d'Europe Orientale par les nouveaux maîtres nazis. Les spoliations et les destructions ont pris des proportions considérables. Les Mosellans doivent inclure, dans le bilan de la guerre et de l'oc­cupation qui ont frappé leur pays, le drame des Malgré-Nous, engagés de force dans la Wehrmacht et non rentrés d'U.R.S.S., priso...

Le triste sort de 9 000 habitans du Bitcherland de 1939 à 1945 de Joseph Antoine Spriunck

  Emile Beck , originaire d’« Eschviller-Bitcherland » raconte l’épopée des »Bitchois » expulsés dans le Saulnois et la région messine dans son livre : «  Quand Louvigny s‘appelait Loweningen  » Photo E. Beck De gauche à droite: Alphonse Kirsch, Marthe Beck, Emile Beck, Paulette Haurase, Lucien Beck Expulsés en novembre 1940 Les Allemands demandent aux Mosellans évacués   en septembre 1939 de retourner   dans leur village. Malgré cette demande, certains resteront en Charente. La plupart   prennent la décision de rentrer pour retrouver leur village natal. Ils prennent le train en septembre 1940. En arrivant à Sarrebourg, 9 000 Mosellans de 18 communes du Bitcherland, sont abrités dans différents villages dans le pays sarrebourgeois. Malgré l’interdiction, certains en profitent pour retourner en privé dans leur village. C’est après le 11   novembre 1940   que « les Bitchois » vont occuper les fermes de nombreux villages...