Accéder au contenu principal

Articles

Le triste sort de 9 000 habitans du Bitcherland de 1939 à 1945 de Joseph Antoine Spriunck

  Emile Beck , originaire d’« Eschviller-Bitcherland » raconte l’épopée des »Bitchois » expulsés dans le Saulnois et la région messine dans son livre : «  Quand Louvigny s‘appelait Loweningen  » Photo E. Beck De gauche à droite: Alphonse Kirsch, Marthe Beck, Emile Beck, Paulette Haurase, Lucien Beck Expulsés en novembre 1940 Les Allemands demandent aux Mosellans évacués   en septembre 1939 de retourner   dans leur village. Malgré cette demande, certains resteront en Charente. La plupart   prennent la décision de rentrer pour retrouver leur village natal. Ils prennent le train en septembre 1940. En arrivant à Sarrebourg, 9 000 Mosellans de 18 communes du Bitcherland, sont abrités dans différents villages dans le pays sarrebourgeois. Malgré l’interdiction, certains en profitent pour retourner en privé dans leur village. C’est après le 11   novembre 1940   que « les Bitchois » vont occuper les fermes de nombreux villages du Saulnois et de la   région messine où les familles indésirables o
Articles récents

Une émouvante histoire de chaussures d'un Polonais mort à Auschwitz

    Chaussures usées, négligées, vieilles. Elles présentent des traces d'une tentative de réparation faite maison. Un fragment de chambre à air de voiture a été cloué sur la semelle. À première vue, ce sont des déchets sans valeur... à part l'histoire. Je vais vous raconter l'histoire de ces chaussures. Pourquoi ont-elles été conservées et dans quel intérêt? Je les ai vues pour la première fois en 2006 lorsque ma mère les a reçues. Les chaussures appartenaient auparavant à sa sœur Barbara Troć (Henius). Après sa mort, sa fille nettoyait la maison et les a trouvées. Connaissant leur histoire, elle a décidé de ne pas les jeter. En revanche, elle ne voulait pas les garder. Elle les a transmises à ma mère – Anna Muszyńska (Henius). Je me souviens encore du choc intérieur que m’a causé leur vue.   Les chaussures appartenaient à mon grand-père, Stefan Henius. Descendant d'émigrés français qui ont quitté la Lorraine en 1817 et s'installèrent sur les terres polonaises. Mon

Pourquoi, les Français de l'Intérieur humilient encore les Mosellans?

  On oubliera bientôt ce qu’a été l’humiliation mosellane, car sa révélation n’a jamais su gagner les hauteurs médiatiques où s’écrit l’Histoire avec un grand H. Depuis la Libération, des milliers de souvenirs personnels, qui auraient pu s’envoler vers les plus lointaines bibliothèques, sont restés accrochés aux clochers des villes et des villages, comme de petits ballons dérisoires. Chaque disparition d’un témoin a ressemblé ainsi, depuis soixante ans, à l’éclatement discret de l’un de ces ballons. Des grappes de mémoires contrariées se sont évanouies, l’une après l’autre, pour retourner au grand silence de la terre, et l’on ne saura bientôt plus rien de ce qui s’est passé. La Moselle est en effet un territoire de non-dit. Depuis 1919, tout Français venu d’ailleurs et qui cherche à savoir comment le département fonctionne au quotidien, ne remarque au début que des manies bizarres : les gens arrivent à l’heure aux rendez-vous... Ils ont une couverture sociale plus favorable, ils ne tra

Trois périodes d'émigration au Bitcherland

 L a population du   Pays de Bitche a été décimée par la   guerre de Trente ans et la peste. C'est ainsi qu'après 1635 , le Bitcherland est devenu un vaste désert abandonné. Voici ce qu'a écrit le biographe du duc de Lorra ine Charles IV " Les terres demeurèrent sans culture et les campagnes sans habitants, les glands et les racines devinrent la nourriture ordinaire, et à son défaut, l'on vit des pères de famille réduits à la nécessité de mourir ou qui ne pouvant vivre que par la mort de leurs enfants, prirent la résolution de les manger"  (P. Hugo, Vie manuscrite de Charles IV)   Ce n’est qu’en 1661 que de rares survivants ayant vécu dans les   nombreux ravins, forêts et grottes du Bitcherland ou   au milieu des ruines ont surgi. Peu à peu, les villages ont   commencé à se repeupler. Tout s’est accentué grâce au fameux arrêté du conseil d’état du 8 avril 1686, dû à la prévoyance de La Goupillère, intendant de la province de la Sarre (La région de Sarreguemin