Pendant huit jours, une trentaine de pèlerins lorrains ont participé à un pèlerinage en Géorgie. Il était initié et dirigé par l’abbé François Riehl. Ce fut l’occasion de découvrir ce pays occupé par les Soviétiques de 1921 à 1991.
Katia, la guide, nous accueille le samedi matin pour la visite de la capitale
Place Saint Georges
De nombreux espaces verts avec des statues en bronze. Dans les églises, il n'y a que des icônes, mais en ville on rencontre beaucoup de personnages en bronze.
La capitale est arrosée par le Koura Tbilissi
Sa capitale est Tbilissi, 1,4 millions de habitants. Elle est connue pour son architecture variée et le labyrinthe de rues pavées de sa vieille ville.
Grâce à Katia, une guide qui connaissait aussi bien l’histoire de la Géorgie comme celle de la France, le groupe a pu découvrir son patrimoine culturel, ses monuments, ses sites historiques, son architecture, ses marchés… De plus, la belle entente entre les pèlerins a créé une ambiance familiale, permettant de nombreux échanges.
Le drapeau européen
A notre grande surprise, le drapeau européen flottait sur tous les bâtiments publics de la capitale Tbilissi. D’après notre guide, la Géorgie se sent plutôt européenne, car elle est chrétienne, comme l’Arménie, ce qui n’est pas le cas des autres pays limitrophes.
Le drapeau de la Géorgie est composé d'une grande croix de saint Georges sur fond blanc et de quatre autres petites croix rouges dans les quartiers formés par la grande. Dans un sens plus général, le drapeau national géorgien représente la chrétienté et « l'Amour que les Géorgiens ont envers Dieu ». Cette croix rouge et les quatre petites croix est celle de Jérusalem.
Situation
À mi-chemin entre l'Europe et l'Asie, la Géorgie est une ancienne république soviétique dotée de villages caucasiens et de plages sur la mer Noire. Elle est célèbre pour le monastère troglodytique de Vardzia, du XIIe siècle, ainsi que pour l'antique région vinicole de la Kakhétie.
Deux grandes plaines séparent le Grand Caucase ( le plus haut sommet a 5 642 m) du Petit. Grâce aux différents barrages, la Géorgie n’a plus de coupures d’électricité depuis 2005. Actuellement elle en exporte. La langue géorgienne est unique au monde, elle a son propre alphabet. Par contre, les commerces utilisent les lettres latines.
Deux climats
La configuration de la Géorgie, en dehors des périodes d’unification est formée de deux entités bien distinctes, la Géorgie occidentale et la Géorgie orientale. C’est la configuration du relief qui le vaut. D’ailleurs, le climat est différent, celui de la région occidentale est plus chaud que l’autre. La Géorgie possède une nature préservée avec des paysages majestueux et variés. On y rencontre des cultures rurales et de grandes zones sauvages. Les paysages sont riants, favorisés par un climat tempéré et une terre fertile. Parfois, on rencontre des vaches qui broutent l’herbe des accotements des routes.
La table géorgienne
Le groupe a déjeuné dans des fermes et des restaurants. Les Géorgiens ont l’habitude de proposer une multitude de préparations toutes très appétissantes et des salades où la tomate et les concombres ont dominé.
Un restaurant comme à la ferme, les plats ne sont jamais individuels. Chacun se sert dans la multitude des plats. Pour l’honneur géorgien, il faut toujours qu’il reste quelque chose à manger sur la table. La vigne cultivée depuis la nuit des temps, grâce à une vinification originale, produit un excellent vin qui est vinifié dans d’énormes jarres enterrées. On a eu du mal à apprécier un service où l’on sert la viande, et les frites viennent longtemps après.
Mode vie
La Géorgie est un pays européen de par sa culture. Pays poste-soviétique, il est situé dans la partie développée du monde. Le mode de vie des Géorgiens est le résultat de la synthèse de tous ces contrastes. Comme tous les retraités ne touchent que 70 € par mois la collocation des générations s’impose. Les habitants achètent surtout des voitures d’occasion importées d’Allemagne ou du Japon. Alors qu’en ville, les gens vivent dans des appartements, à la campagne ils ont des maisons que l’Etat leur a donné lors du retour à l’indépendance en 1991.
Les maisons sont souvent recouvertes de tôles et souvent les conduites de gaz sont aériennes. Partout, nous avons été bien accueillis, dans les restaurants et dans les fermes.
La religion
Les Géorgiens sont pratiquement tous des orthodoxes depuis la réforme. Pourtant dans la capitale Tbilissi, il y a une synagogue une mosquée, une cathédrale catholique, mais surtout des églises orthodoxes. La religion orthodoxe jouit d’un certain renouveau spirituel depuis l’effondrement du régime communiste. Ce renouveau est rendu visible par les nombreuses églises construites ou restaurées dans chaque quartier, chaque village. Elle est dirigée par un patriarche. En 1991, il ne restait que huit églises ouvertes au culte, aujourd’hui, on en compte des centaines.
La vigne
Pour pouvoir entrer dans les églises les femmes doivent se couvrir la tête et les épaules. Celles qui portent un pantalon ou les hommes qui portent un short, doivent mettre une jupe. On trouve le nécessaire à l’entrée des églises. Actuellement l’Etat est laïc. La communauté laïque est autorisée depuis 1993. Les pèlerins ont été reçus par l’évêque de Tbilissi qui a exposé les problèmes actuels. Pour lui, il s’agit surtout de dialoguer et non de pratiquer du prosélytisme. Il faut être « très patient et ouvert.
La religieuse de la congrégation des Camiliens soigne les malades à domicile en attendant que le local des soins ambulatoires soit terminé.
Venir en aide aux pauvres grâce à Caritas et aux religieuses qui soignent les malades sont très appréciées. »
Venir en aide aux pauvres grâce à Caritas et aux religieuses qui soignent les malades sont très appréciées. »
La nouvelle cathédrale orthodoxe
La nouvelle cathédrale de la Trinité a été construite sur la colline de Saint-Élie. Elle a été inaugurée en 2006. Elle est la plus grande église du Caucase méridional. De plan cruciforme, elle est couronnée en son centre d’un dôme soutenu par huit piliers. Une croix de 7,5 mètres de haut domine l’ensemble. Son campanile s’élève à côté du bâtiment.
L’église inférieure est dédiée à l’Annonciation. Elle a été construite pour les mille cinq cents ans de l’Église géorgienne et en préparation du deuxième millénaire de la chrétienté. La première pierre de la cathédrale a été posée le 23 novembre 1995 et le premier service religieux a eu lieu le 25 décembre 2002. Elle a été consacrée le jour de la Saint-Georges de 2004, patron du pays.
Gori
A Gori, ville natale de Joseph Staline, une statue le représente non loin du musée, ce qui nous a étonnés. Sa maison natale, est recouverte d’un baldaquin afin qu’elle ne souffre pas des intempéries.
Maison natale de Joseph Staline
C’est une maison à deux petits appartements, celui du propriétaire et celui de la famille. Son père cordonnier avait son atelier dans la cave. Nous n’avons pas visité, ni le musée construit à son honneur, ni son wagon blindé.
Des lieux touristiques très intéressants
Katia a cherché les pèlerins à 2 h du matin à l'aéroport et les a accompagnés lors du départ.
Cathia nous a fait découvrir les églises les plus caractéristiques, les monastères, mais aussi plusieurs musées. La cave à vin local où le vigneron fait mûrir son vin dans des jarres enterrées comme ses ancêtres. Cette méthode inscrite au patrimoine mondial culturel et immatériel de l’UNESCO. La découverte des grottes troglodytes du 14 ème siècle, situées sur la route de la soie a été impressionnante. Beaucoup ont fait des achats d’épices au marché marché local de Kutaissi. La cathédrale Bagrati avec l’ensemble monastique, et l’Académie de Guelati du Monastère des Pères noirs ont été intéressants.
Fin de séjour troublé
Jusqu’à 10 000 manifestants s’étaient réunis jeudi devant le Parlement pour protester contre l’intervention, depuis la tribune du président, du député du Parti communiste russe Sergueï Gavrilov. Sa présence dans l’hémicycle, dans le cadre d’une réunion internationale sur l’orthodoxie, a choqué dans un pays où beaucoup considèrent la Russie comme une puissance occupante d’une partie du territoire. Comme notre groupe logeait au centre ville, le car a eu beaucoup de mal à rejoindre l’hôtel et il y a été bloqué jusqu’à 5 h du matin.
Le président Irakli Kobakhidze a démissionné de son poste vendredi après une nuit de violences entre policiers et manifestants devant le parlement du pays à Tbilissi.
Joseph Antoine Sprunck
Crédit photos: François Riehl et Joseph Antoine Sprunck