Accéder au contenu principal

Pourquoi quatre frères Andrès ont quitté Ormersviller pour émigrer en Amérique?




LeLes émigrants s émigrants dans l’entrepont d’un paquebot la veille du départ. Dessin d’Edouard Riou.
Les émigrants dans l'entrepont d'un paquebot la veille du départ. Dessin  d'Edouard Riou


Rares sont les familles lorraines "familles au sens large" qui ne comptent pas au moins un émigrant parmi leurs membres. Dans la plupart des cas, c'est un « Américain ». Souvent, les émigrants sont des courageux qui sont partis à l’aventure, car dans le village où ils étaient nés, ils ne pouvaient pas nourrir leur famille car les terres étaient insuffisantes. Il fallait beaucoup de  courage pour quitter son pays natal au 18 ème et surtout au 19 ème siècle où il fallait traverser l’Atlantique pour rejoindre l’Amérique. 
Les premiers sont partis au Banat entre 1718 et 1772. Le 29 juin 1784, Adam Gerber, paysan et tailleur, d’Ormersviller  émigre au Banat avec ses quatre enfants. Le 3 septembre 1784 Marguerite Durckt et une personne y émigrent également.
Durant la Révolution, une quinzaine d’hommes émigrent en Allemagne, dont le vicaire Jean-Baptiste Phippel.
Au 19ème siècle on a eu l'émigration vers la France  après l'annexion, puis l’émigration vers l’Amérique sera  plus importante.

L’émigration vers la France

Après l’annexion à l’Allemagne en 1871, les Alsaciens Lorrains n’avaient pas oublié la France: ils n’arrivaient pas à digérer cette annexion. Ils n’oubliaient les noms des lieux, les monuments. Que de souvenirs! Le pire c’est que  tout a été  germanisé en couvrant les murs de termes étrangers. Ils avaient du mal à lire les enseignes avec les lettres gothiques. Après avoir enlevé aux pierres leur nationalité, il a paru plus nécessaire encore de l’enlever aux personnes. Cela concernait environ 1 600 000 personnes. Les uns parlaient  le francique, d’autres le roman ou le français. La langue officielle pour ces Alsaciens-Lorrains a été l’allemand de 1871 à1918 et de 1940 à 1945. Par contre, on continua à parler sa langue maternelle qui n’était ni l’allemand, ni le français. Pratiquement tous ne parlaient  avec leurs parents et frères et soeurs qu’en platt. C’est à l’école que les enfants apprenaient  le français avant 1871 et de 1918 à 1940, et après 1945 certains encore  au 21 ème siècle.  L’allemand durant les deux annexions. Parler français était même interdit de 1940 à 1945. 

Le registre de réintégration

Hélas, cela ne se fait pas en un seul jour par une signature que l’on change l’esprit d’un pays et la nationalité d’un citoyen. 






Le Traité de Versailles avait prévu l'inscription des personnes nées en Alsace- Moselle entre 1871 et 1918 sur les registres de réintégration. Beaucoup n’ont pas suivi la consigne,  car les parents français n’ont jamais demandé à changer de nationalité. 

Mon grand-père Jacques Léonard Meyer, né avant 1869 est décédé en 1946, il était propriétaire de la Ferme de la Ochsenmuhle de 1914 à 1946, un écart de la ville de Bitche. Il a donc changé cinq fois de nationalité officiellement. « Je suis né lorrain et  français, je n’ai pas demandé à devenir allemand. Je ne vois pas pourquoi je dois m’inscrire sur le registre de réintégration de la ville de Bitche pour devenir français » Ces propos m’ont été rapporté personnellement par le secrétaire général de mairie de Bitche en 1918 que j’ai rencontré en 1960.






 ma soeur Valérie, religieuse, il fallait un certifcicat de nationalité pour pouvoir enseigner dans l'école publique en Moselle.
Il faut rappeler que celui qui voulait devenir fonctionnaire devait fournir un certificat de réintégration de son père s’il était né avant le 11 novembre 1918. Pour faire le service militaire, ce n’était pas nécessaire, même pas s’il était né avant 1918.

Les conséquences de l’annexion

Notre attachement au sol où nous sommes nés, au patriotisme local de notre Bitcherland ou de notre Lorraine, riches de monuments et de souvenirs ne s’efface pas d’un jour à l’autre. On comprendra quelles luttes ont dû se livrer dans les âmes, de quelles angoisses a été précédée et suivie la résolution suprême de rester ou partir. Le  1er octobre 1872 était le dernier délai accordé aux annexés pour choisir entre la nationalité française et la nationalité prussienne.
La France ne leur offrait aucun avantage, ni  compensation  s’ils décidaient de quitter  leur village natal. Par contre l’Allemagne leur assurait la jouissance de tous leurs biens. Malgré cet avantage matériel important, certains   n’ont pas hésité entre les deux pays.  La certitude de rester français les consolait de la misère. Environ  160 000 personnes   auraient opté  pour la nationalité française et ont quitté leur pays natal.  Ce  chiffre ne doit pas correspondre au chiffre réel de l’émigration. Une foule de personnes sont parties sans le signaler.  Le départ pour la France aurait  continué jusqu’à la guerre de 1914-1918. Certains ont gardé la nationalité allemande et lors de la guerre de 14-18, leurs fils  se sont engagés dans l’armé française. Un petit cousin Schwalbach, parti en Meuse, ayant combattu les Allemands durant la guerre, va en mairie pour se marier en 1920, le maire a refusé, car il était toujours de nationalité allemande. Il a dû d’abord se faire naturaliser et reporter la date de son mariage.

Les causes de l’émigration vers l’Amérique

 Augmentation de la population

La population augmente considérablement dans l’arrondissement de Sarreguemines  au 19 ème siècle. Il se classe en tête pour la Moselle. En 1855, il comptait  131 023 habitants et  la ville de Sarreguemines seulement 4 771. Ormersviller comptait  554 habitants et aujourd’hui 401 En 1841, Ormersviller avait atteint 616 habitants. Les 2/5 des émigrants du département de la Moselle entre 1825 et 1870 étaient originaires de l’arrondissement de Sarreguemines, et particulièrement du Bitcherland. 

Pas assez de terres

C’est surtout le nouveau-monde qui les a attirés.   Les conditions difficiles  de vie  dans cet arrondissement qui avait une densité  plus élevée que les autres, tracassaient beaucoup de jeunes mariés ou célibataires. Les terres manquaient.  Pour augmenter les terrains exploitables   à Ormersviller,   on a défriché la forêt à trois lieux-dits différents: le Weltersboesch, le  Gross Hohwald et les Waldglaeser. Hélas, avec des familles entre 8 et 12 enfants. Il était impossible que tous restent au village.

Refus de porter l’uniforme allemand 

Souvent le mari, partait tout seul en Amérique, puis la femme et les enfants suivaient. Pour payer le voyage, ils vendaient souvent leurs biens.  
Durant la période de 1871 à 1890, le départ des émigrants s’éleva à 9 900 dans l’arrondissement. Durant cette période, beaucoup ont rejoint l’Amérique entre 15 et 17 ans pour ne pas être conscrits et faire son service militaire chez les Allemands. D’après François Roth dans son livre « La Lorraine annexée »,  de 1972 à 1875, 72 % des jeunes gens ont émigré, de 1976 à 1880,  47% de 1881 à 1885, 35 %, de 1886 à 1890 37 % et de 1891 à1895 36 % Certains ont été condamnés pour émigration illégale et de ce fait n’avaient   le droit de revenir qu’à l’âge 55 ans en Lorraine.

Emigration en Algérie 

Après 1870, l’émigration vers l’Algérie  a été encouragée par une « souscription des dames de France », par l’Association générale d’Alsace et de Lorraine et par  la « Société catholique des Alsaciens et Lorrains » Les régions colonisées à cette époque s’étendent autour de Azib-Zamoun, de Tizi Ouzou et du Camp-du-Maréchal.
Les premiers émigrants de la Moselle en Amérique vont en Louisiane entre 1752 et 1792. Entre 1820 et   1937, 53,7 millions d’émigrés sont arrivés aux Etats Unis. Ils sont issus de tous les pays d’Europe.

Que faut-il  pour émigrer en Amérique?

Il faut un passeport délivré par la mairie, il coûte 10 Francs pour aller à l’étranger. La plupart  se dirigent vers Le Havre, d’où les bateaux partent les 8, 18 et 28 du mois. Les compagnies ont des agents à Bitche, Fénétrange, Forbach, Metz… La traversée pour New York  durait de 35 à 38 jours à l’aller et 20 à 26 au retour. En 1841, on payait 50 à 60 Francs la traversée alors qu’en 1836, cela coûtait 200 Francs.

Les émigrés d’Ormersviller en Amérique

Les conscrits

Pierre Meyer, né le 10 décembre 1818
Thomas Meyer né le7 avril 1837
Martin Scheyer né le 3 janvier 1833
Jacques Vogt né le 18 décembre 1837
Henri Fabing né le 29 12 1833
Jean Meyer né le 21 novembre 1842
Conrad Paltz né le 13 décembre 1842
Pierre Andrès né le 20 novembre 1842

Revenus insuffisants

Pierre Meyer né le  2 avril 1866, 36 ans, tailleur d’habits
Pierre Meyer né 23 avril 1852, 38 ans, maréchal-ferrant
Barbe Vogel, née le 2 avril 155, 26 ans
Barbe Andrès, épouse Rimlinger
Thiébaut Andrès, laboureur
Nicolas Behr, mineur
Gaspard, Henri et Jean-Baptiste Faber
Angélique Mayer, épouse Lallement
Jean Mayer, émigre en Chili
Jean-Martin Rimlinger, laboureur
Marie Schmitt épouse Huth
Jean Schwartz, cultivateur
Tous sont partis sans autorisation et ne figurent pas dans les registres. Il en ainsi pour les quatre cousins Andrès, ci-dessous:

Les cousins Andrès d’Amérique



Jean Andrès,  le laboureur né le 23 juillet 1818 à Ormersviller  a épousé le 23 mai 1859 à Ormersviller Anne Paltz, née le 10 mai 1833 à Ormersviller. Il était laboureur. (A  cette époque, le laboureur  désignait un statut, celui du paysan qui  possédait la terre qu'il cultivait et avait  au moins un attelage à chevaux ou paire de bœufs  et charrue. Il avait  un train de culture important et avait des chevaux. Il pratiquait la polyculture et embauchait des manouvriers ou journaliers qui accomplissaient des travaux saisonniers pour le compte du  laboureur.)
 



Un cousin d'Amérique est venu dans les années 1965 nous rendre visite  à Ormersviller. Alors   qu'il   monte à cheval, Joseph Sprunck  est assis sur le fourrage   et son père Antoine Sprunck tourne la tête. (Je ne me souviens plus de son nom)
De cette union sont nés à Ormersviller 14 enfants, dont ma grand-mère Monique Meyer, née Andrès qui habitait à la Ochsenmuhle près de Bitche.

Les 14 enfants de Jean Andrès le laboureur:





Pierre Damien né le 20 février 1860, épouse Anne Paltz, née le 23 août 1873 à. Neuspath (Allemagne). Ils auront neuf enfants. Il émigre en 1886 en Amérique 



Anne-Marie née le 16 décembre 1861
Jean Raymond Andrès (fils de Jean Andrès, dit l’aîné (1863-1946) et de Anne Paltz) Né le 1er octobre 1881 à Ormersviller
Épouse Marie Paltz
Frère de ta grand-mère maternelle Marie Gertrude (Monique) Andrès
Frère de mon grand-père paternel Mathias Arrivée aux Etats-Unis date inconnue.
Marie Paltz (son épouse)
Née le 6 février 1878 Décédée le 12 août 1969
3 enfants




Anne-Marie née le 11 juillet 1865, elle épouse Jacques Schwalbach   le 17 mai1892 et a eu sept enfants: Angélique, née le 11 avril 1993, Anne Christine née le 23 avril 1894, Pierre Joseph né le 27 juillet 1895, Alex Vincent né le 7 janvier 1897, Anne-Marie née le 12 mai 1898, Joséphine, née le 24 mars 1900, Anne Lucie née le 29 septembre 1902.

Catherine, née le 23 mars 1867, décède le 1 er juin 1867

Christine  Catherine née le 18 juillet 1868 elle épouse Conrad Gross en 1895 avec qui elle a eu deux enfants : Catherine née le 6 avril1896 et Joséphine née le 6 septembre 1997, puis après le décès de son mari le 30 décembre 1896, elle épouse  Théobald Vogel le 27 juillet 1903, elle a eu deux enfants Marie Rosalie, née le 28 mai 1904 et Aloyse  né le 5 décembre 1905

Marie Gertrude dite Monique, née le 17 mai 1870 épouse Jacques Léonard Meyer le 16 juillet 1894, ce sont mes grands-parents






Jacques Léonard  et Monique Meyer, mes grands parents maternels



Devant Jacques Léonard Meyer et son épouse  Monique qui encadre ma soeur  Valérie et mon frère René
A l'arrière plan de gauche à droite:  ma tante Cécile, ma mère Agathe, mon oncle Albert, mes tantes Marie, Anne et Joséphine. Il manque l'oncle Jacques et Valérie.

Les enfants de Jacques Léonard Meyer et de Monique Andrès:

Cécile Meyer née le 16 septembre 1897

Agathe Meyer, née le 9 janvier 1900  a épousé Antoine Sprunck, ont eu cinq enfants: Yvonne en 1925, René en 1926, Marie-Thérèse 1929, Valérie 1932 et Joseph 1939.
elle a eu six petits-enfants: 
Mariette, Monique, filles de René, époux de Thérèse Scheid 
Philippe, Jean-Marc, Pierre, fils de Marie-Thérèse, épouse de Alphonse Hoerth
Sandrine, Stéphanie et Matthieu, enfants de Joseph, époux de Monique Schaff,


Joseph, Antoine, Agathe et Yvonne Sprunck en 1962





Antoinette dite Valérie Meyer, née le 10 novembre 1901  a épousé Albert Jung,

Jacques Léonard Meyer née le 6 août 1903

Fridolin Albert, né 1 er juillet 1905 

Marie Monique  Meyer, née le 19 juillet 1909 a épousé Joseph Alber,  ont eu deux fils, Gérard et Dominique

 Antoinette Monique dite Joséphine Meyer a épousé Louis Martin, ont eu trois filles Monique, Marie-Louise et Jacqueline

Anne Lucie Meyer Meyer a épousé  Albert Nicola, ont une fille Annie et un fils Jean-Jacques
                          
Barbe née le 17 mai 1870, décède le  7 juillet 1870

Anne Monique née le 17 mai 1870

Vincent  né le 9 mai 1872 épouse Marie Meyer   

Mathieu né le 9 avril 1874 épouse  Marie Catherine Meyer le 2 février  1903, a eu une fille Anne née le 19 octobre 1904.

Jean Nicolas né le 15 février 1876 épouse Anne Mayer le 15 novembre 1904 à Marienthal et aura six enfants, émigre en Amérique en 1904




Catherine née le 25 octobre 1878, épouse le  Théobald Vogel  le  17 mai 1904 et aura une fille 

Joseph Jean né le 1er octobre 1881, émigre en  Amérique en1904. Il épouse Augusta Martin en 1910 et aura six enfants




Joseph Antoine Sprunck
Sources:
  • Les Andrès d’Ormersviller de Robert Andrès
  • Documents  de Daniel Andrès
  • Notre arrondissement de Joseph Rohr
  • Viva América de Marie-José Marchal
  • La Lorraine annexée  de François Roth
  • Histoire d’un « pays perdu » de François Roth
  • La Moselle de V.A.Malte-Brun
  • Ormersviller 1680-1905 de Julien Vogel
  • Le Pays de Bitche, il y a 250 ans de la Shal de Bitche



Posts les plus consultés de ce blog

Les épreuves subies pendant et après la guerre de 1939-1945 par une famille lorraine

C’est l’histoire authentique d’une simple famille paysanne du Bitcherland ou l'Itinéraire d'un jeune  durant la guerre Quand Antoine Sprunck, cultivateur, âgé de 45 ans, père de 5 enfants, habitant d’Ormersviller (Moselle), situé à la frontière sarroise, à 11 km au nord de Bitche, est mobilisé le 23 août 1939 au 23 ème SIM à Dieuze (Sud de la Moselle), il ne se doute pas qu’il ne pourra pas exploiter sa ferme d’une quinzaine de hectares pendant sept ans.      Il quitte Ormersviller avec le “Poschtauto” Jost, prend le train à Bitche, puis à Sarreguemines pour Dieuze, où il reviendra fin 1944 avec sa famille après une longue pérégrination.  Il ne retournera avec sa famille habiter dans son village natal que le 1er avril 1946. Après avoir déménagé huit fois, il n’emménagera qu’en 1954 dans sa maison reconstruite.   Antoine avec ses deux chevaux dans la cour pavée devant l'écurie. Son fils René, âgé de 13 ans, monte un cheval en 1939. La mobilisation En 1939, Antoine est père d

Guerre d'Algérie: témoignage d'un ancien appelé du contingent de 1961-1963

En 1962, je ne me promenais pas au Bitcherland, mais j’étais en Algérie avec 400 000 autres appelés pour combattre les Fellaghas et l’OAS. C’était pour le maintien de l’ordre, mais en réalité c’était une guerre qui a duré 8 ans de 1954 à 1962. Le rêve d'une "décolonisation en douceur" Pourtant  Ferhat Abbas voulait une  décolonisation en douceur".  C'est pourquoi il  publie e n 1943,  le " Manifeste du peuple algérien ", qui réclame  l’égalité entre Musulmans et Européens, une réforme agraire, la reconnaissance de la langue arabe et une "République autonome" . Puis il jette l’éponge en 1951.   " Il n’y a plus d’autres solutions que les mitraillettes" , s’attrista-t-il. " Toute sa vie, Abbas aura rêvé d’une décolonisation en douceur" ,     écrit Charles-Robert Ageron dans   Genèse de l’Algérie algérienne  . Le maintien de l'ordre se transforme en guerre  Elle a opposé l'armée française à des insurgés nationalistes al

La riche histoire d'Eschviller contée par Auguste Lauer

Auguste Lauer , instituteur d'Eschvil ler membre fondateur de la Société d’histoire et d’archéologie de la section de Bitche, a enseigné en 1936 à Eschviller. L'école d'Eschviller avait deux salles de classe  Très intéressé par l’histoire locale, il a mené comme son collègue Paul Glad à Bousseviller, des recherches historiques sur Eschviller. Avant guerre, Auguste Lauer et son épouse, née Anne Schwartz, enseignaient dans les deux classes à Eschviller, annexe de Volmunster. Nous avons retrouvé un texte écrit en allemand très intéressant qui est une synthèse de nombreux documents connus en 1936. Il nous apprend mieux ce que les habitants d’Eschviller et de la région ont dû subir sous le joug des seigneurs, à cause des guerres et des invasions. Nous l’avons traduit en français pour vous faciliter la lecture. Les textes en italique ont été rajoutés par le traducteur pour une meilleure compréhension. L’histoire d’Eschviller et de sa