Accéder au contenu principal

Souvenirs de nos voyages à Sigogne en Charente


En 1981,  Joseph Sprunck de l’Ecole Adolphe Yvon fait réaliser une enquête par ses élèves qui interrogent les  anciens sur la guerre de 39-45 et particulièrement  sur l’évacuation en Charente  en 1939. A la suite de cette enquête, les élèves veulent mieux connaître ce village de Sigogne en Charente où les habitants de Volmunster ont été évacués. Ainsi la correspondance scolaire  entre la classe des cours-moyens de Volmunster et de Sigogne est mise en place. Aux vacances de Pâques, Alain Blanc, directeur d’école à Sigogne, rend visite à son collègue Joseph Sprunck de Volmunster. Pendant les grandes vacances, l’abbé René Germanaud, curé de Sigogne, rend visite à l’abbé Marcel Rostoucher, curé de Volmunster 


   


Alain Blanc et Joseph Sprunck lors du spectacle en  1989


Alain Blanc invite Joseph Sprunck invite à venir avec ses    élèves de Volmunster à Sigogne. Le 19 avril 1982, un autocar avec les élèves du cours moyen de Joseph Sprunck et ceux du cours préparatoire de Sr Marie-Claire Schwartz, accompagnés de quelques adultes ayant  des attaches à Sigogne, ainsi que Jean Seibert, maire, et Lucien Paltz, premier adjoint,  pour un séjour de cinq jours à Sigogne. L’accueil a été très chaleureux et émouvant. 


Les flûtistes   de Volmunster ont joué plusieurs intermèdes
 
Joseph et Monique Sprunck avec Georgette Blanc



En passant par la Lorraine, avec mes sabots.



Alain et Georgette Blanc se sont énormément investis lors des rencontres entre élèves  de Volmunster et Sigogne. En 1989, Alain et Georgette Blanc,  artisans du jumelage



Soeur Marie-Claire Schwartz, Georgette et Alain Blanc, Joseph Sprunck, les quatre enseignants qui ont organisé la première rencontre  à Sigogne. Cela  a été point de départ pour le jumelage entre les deux communfs. Alain Blanc a été le premier président du comité de jumelage de Sigogne.


Une démarche collective 


Un journal charentais  écrivait:  Cette délégation de Volmunster tenait « à donner à leur démarche collective quarante trois ans après, un aspect pèlerinage. » Charentais et Lorrains se retrouvaient donc dans l’église de Sigogne pour se souvenir, pour offrir les épreuves passées en demandant la paix, pour penser à ceux qui nous ont quittés. Dans la salle de Foussignac, trop petite ce soir-là, les enfants et leurs maîtres ont fait connaître leur pays et son histoire, mais surtout sa volonté de reconstruire courageusement une cité très vivante.


Une bonne entente


 Quel bel exemple  de bonne entente, de dynamisme et de discipline. « Quand vous viendrez chez nous, vous ne serez plus des réfugiés, quand nous irons chez vous, nous ne serons pas des étrangers. » Durant les grandes vacances, de nombreux Sigognais vinrent rendre visite à leurs amis lorrains, et depuis cela continue.  

 En juin 1985,  il a fallu 4 bus pour transporter tous ceux qui voulaient rencontrer les Sigognais. Des plaques souvenirs ont été fixées aux mairies, mais ce qui est le plus important, c’est  que ces visites amicales se perpétuent grâce aux deux comités de jumelage avec Micheline Jankowsky, Christian Seibert et Pascal Richarth   qui ont organisé ces visites avec le soutien des maires Jean-Philippe Roy et Daniel Schaff. Longue vie au jumelage et bravo à tous ceux qui organisent, qui accueillent et ceux qui y participent.  Avec le confinement, le rythme des visites a été arrêté et n’a pu être repris.










  Arrivée à Angoulême
























































Joseph Henius et son épouse accueillis par leur fille Nathalie











Jean-Philippe Roy, maire de Sigogne, Pascal Richarth, conseiller municipal, président de la commission Jumelage, Claude Koeberlé, premier adjoint  et Daniel Schaff, maire de Volmunster












La fête de la Révolution sur la Place de Volmunster autour de l'arbre de la liberté




Crédit photos et reportage par Joseph Antoine Sprunck




 






















































































Posts les plus consultés de ce blog

Les épreuves subies pendant et après la guerre de 1939-1945 par une famille lorraine

C’est l’histoire authentique d’une simple famille paysanne du Bitcherland ou l'Itinéraire d'un jeune  durant la guerre Quand Antoine Sprunck, cultivateur, âgé de 45 ans, père de 5 enfants, habitant d’Ormersviller (Moselle), situé à la frontière sarroise, à 11 km au nord de Bitche, est mobilisé le 23 août 1939 au 23 ème SIM à Dieuze (Sud de la Moselle), il ne se doute pas qu’il ne pourra pas exploiter sa ferme d’une quinzaine de hectares pendant sept ans.      Il quitte Ormersviller avec le “Poschtauto” Jost, prend le train à Bitche, puis à Sarreguemines pour Dieuze, où il reviendra fin 1944 avec sa famille après une longue pérégrination.  Il ne retournera avec sa famille habiter dans son village natal que le 1er avril 1946. Après avoir déménagé huit fois, il n’emménagera qu’en 1954 dans sa maison reconstruite.   Antoine avec ses deux chevaux dans la cour pavée devant l'écurie. Son fils René, âgé de 13 ans, monte un cheval en 1939. L...

Guerre d'Algérie: témoignage d'un ancien appelé du contingent de 1961-1963

En 1962, je ne me promenais pas au Bitcherland, mais j’étais en Algérie avec 400 000 autres appelés pour combattre les Fellaghas et l’OAS. C’était pour le maintien de l’ordre, mais en réalité c’était une guerre qui a duré 8 ans de 1954 à 1962. Le rêve d'une "décolonisation en douceur" Pourtant  Ferhat Abbas voulait une  décolonisation en douceur".  C'est pourquoi il  publie e n 1943,  le " Manifeste du peuple algérien ", qui réclame  l’égalité entre Musulmans et Européens, une réforme agraire, la reconnaissance de la langue arabe et une "République autonome" . Puis il jette l’éponge en 1951.   " Il n’y a plus d’autres solutions que les mitraillettes" , s’attrista-t-il. " Toute sa vie, Abbas aura rêvé d’une décolonisation en douceur" ,     écrit Charles-Robert Ageron dans   Genèse de l’Algérie algérienne  . Le maintien de l'ordre se transforme en guerre  Elle a opposé l'armée française à des insurgés nationalistes al...

La riche histoire d'Eschviller contée par Auguste Lauer

Auguste Lauer , instituteur d'Eschvil ler membre fondateur de la Société d’histoire et d’archéologie de la section de Bitche, a enseigné de 1932 à 1936 à Eschviller. Il était originaire de Saint-Louis-lès-Bitche. Il était chevalier   des Palmes académiques et lauréat de l'Académie de Metz. L'école d'Eschviller avait deux salles de classe  Très intéressé par l’histoire locale, il a mené comme son collègue Paul Glad à Bousseviller, des recherches historiques sur Eschviller. Avant guerre, Auguste Lauer et son épouse, née Anne Schwartz, enseignaient dans les deux classes à Eschviller, annexe de Volmunster. Nous avons retrouvé un texte écrit en allemand très intéressant qui est une synthèse de nombreux documents connus en 1936. Il nous apprend mieux ce que les habitants d’Eschviller et de la région ont dû subir sous le joug des seigneurs, à cause des guerres et des invasions. Nous l’avons traduit en français pour vous faciliter la lecture. L...