Au 16ème siècle, Nousseviller-lès-Bitche n’était qu’une ferme, fief de la seigneurie de Lichtenberg, détenue par la famille. En 1602, elle passe à Conrad Metzer de Kaltenhausen, puis en 1606 à la seigneurie de Bitche. Elle a été détruite durant la guerre de Trente ans et reconstruite vers la fin du 17 ème siècle, puis avec l’arrivée des immigrés après 1680, un village s’est formé au début du 18 ème siècle. Le village a fait partie du fief de Weiskirch et en 1758 du fief du Gendersberg. A cette époque comme dans plupart des villages, il y avait six maisons en bois. L’écart Dollenbach comptait en 1817, 15 maisons avec 68 habitants. D’abord commune en 1790, puis est devenu en 1811 l’annexe de Nousseviller-lès-Bitche. Les agriculteurs de Dollenbach ont réalisé après guerre le remembrement de leur ban bien longtemps avant les autres villages. Les abbayes cisterciennes de Woerschweiler et de Sturzelbronn ont possédé avant la Révolution des terres à Nousseviller.
Culte catholique
Nousseviller est de tout temps annexe de la paroisse de Volmunster. Sa chapelle Saint-Michel, construite en 1705 aux frais de Jean Henri Kirsch, laboureur de Nousseviller, à cause de l'éloignement de la mère église de Volmunster, a été agrandie en 1722 par les habitants du lieu. Jugée trop petite au milieu du 19ème siècle, interdite en 1894, elle a été reconstruite et bénite en 1901. Détruite pendant la guerre de 1939-1945, elle a été reconstruite après la guerre. Elle est dédiée à Saint-Michel.
Chapelle Saint-Michel
La Chapelle de Dollenbach
A l’origine, c'était l'unique village du Bitcherland sans lieu de culte. Il n’y avait qu’une cloche suspendue à un chevalet. On y sonnait l’angélus, matin, midi et le soir. Pour les habitants, cela a été un endroit sacré.
Le 26 septembre 1938, c'est la mobilisation partielle des hommes. Les mères et les épouses sont désespérées. Elles promettent de financer la construction d'une chapelle, si les hommes reviennent vivants de la guerre. A leur retour, elles font part à leurs maris de cette promesse. Ce sera Aloyse Dorkel qui a pris la direction des opérations. Il a voulu remédier à ce manque. "Nous avons besoin d'une chapelle dans notre village pour y célébrer des offices, nos femmes l'ont promis, nous allons la construire." disait-il. De 1938 à 1939, aidé par Jean Beck et Pierre Fischer, il a construit une chapelle, désirée d'ailleurs par tous les habitants du village. Pour payer les matériaux, les habitants de Dollenbach ont fait des dons. Le plâtrier Heid de Rohrbach-lès-Bitche a fourni le plâtre et a réalisé les travaux gratuitement. Il ne restait plus que la porte d’entrée à poser le 1er septembre 1939, jour de l’évacuation. Hélas, durant la guerre, le hameau de Dollenbach a beaucoup souffert. Seule la maison de Raphaël Muller était encore habitable. Grâce aux dommages de guerre et une subvention exceptionnelle de 7 000 F du député Etienne Hinsberger, la chapelle a été reconstruite dans les années 1960 sur un terrain offert par Ernest Michels. Elle est dédiée à la Sainte Famille. Elle a été bénie le 1er mai 1965 par le chanoine Henri Auer, archiprêtre de Volmunster.
La population
Le village construit à côté de la voie rapide Bitche-Pirmasens permet à la population active de rejoindre rapidement l’Allemagne, Bitche et Sarreguemines. Depuis 2004, la population est stable autour de 150. C’est aussi la situation géographique qui ont poussé des commerçants à s’y implanter: un boucher-charcutier, une pâtissière, une fleuriste…Par contre, l’école communale a fermé en raison des effectifs insuffisants. Elle a été transformée en salle des fêtes, et la cour d'école en parking.
Les enfants fréquentent le regroupement scolaire de Volmunster où ils peuvent profiter du périscolaire de 7h à 19 h.
L’évacuation en 1939
Comme dans tous les autres villages situés dans la zone rouge entre la frontière et la ligne Maginot, les habitants de Nousseviller-lès-Bitche ont été évacués en Charente.
Le vendredi 1er septembre 1939, vers 15 h le maire est appelé à la cabine téléphonique. Il y reçoit l’ordre d’évacuation, publié par Adam Schneider, appariteur. On sonna également le tocsin. Aussitôt, c’est la panique dans toutes les familles, il faut être prêt pour 17 h avec le chariot attelé et chargé.
Tout le monde aide à faire les valises, on met du linge même dans des taies d’oreiller et ou dans des sacs. Tout le monde s’installe sur les chariots à ridelle. On s’installe au milieu des ustensiles de cuisine et de literie… Une trentaine de chariots sont alignées dans la rue Principale en direction de Hottviller.
Le début du voyage
A dix sept heures trente, c’est le départ de tous pour rejoindre Hottviller. La caravane est conduite par François Wagner. Le maire Nicolas Neu a emmené les archives de la commune. Qu’allait devenir ce qui reste, les lapins, les poules, les cochons, les meubles, tout le matériel agricole, acheté avec de l’argent gagné à la sueur du front?
Les jeunes de 17 et 18 ans ont rassemblé les vaches et les génisses pour les faire suivre derrière la caravane. Elles ont dû traverser Hottviller bien que le village ait été une zone interdite suite à la fièvre aphteuse. La caravane a suivi la vallée de la Schwalb avec la nuit tombante, elle est passée par Holbach, Siersthal, Lambach pour arriver à Enchenberg où elle a voulu passer la nuit. Hélas, d’autres réfugiés ont déjà occupé les granges. Le convoi a repris la route, en passant par Montbronn. Elle est arrivée le matin à Lorentzen où elle s’est arrêtée dans un grand pré. Cela a été le premier repos après avoir parcouru 36 km. Alors que les bêtes se régalaient dans le pré, les évacués se sont contentés d’un casse-croûte. Vers midi, la caravane a repris la route en passant par Thal, Berg, Gungwiller et s’est arrêtée à Eywiller où elle a passé tout le dimanche. Le lundi la caravane est repartie en passant par Sarraltroff, Hirschland et Rauwiller, Dolving, Haut-Clocher et Kerprich-aux-Bois. Le mardi 5 septembre la caravane est arrivée à Barchain où nos réfugiés ont été logés. La Croix rouge les a ravitaillés et elle leur a annoncé le départ pour la Charente. Le vendredi 8 septembre1939, nos réfugiés ont quitté Barchain avec le bétail pour Héming.
En y laissant les attelages et le bétail sur place, nos réfugiés ont été embarqués, à raison de 18 à 20 personnes dans un wagon à bestiaux pour la Charente.
Le rôle de Mme Hoff
Madame Hoff, institutrice de Nousseviller, a effectué le trajet à bicyclette, toujours préoccupée de la bonne marche de la caravane. Exceptionnelle, elle se porta au secours de tous, elle a réconforté les traînards et surtout les seniors très inquiets pour leur sort. A l’origine, Mme Hoff ne devait pas suivre les réfugiés, mais rejoindre un autre poste en Moselle. Elle a refusé, faisant remarquer qu’elle avait pris la décision de partager le sort des habitants de Nousseviller jusqu’au bout.
Départ pour la Charente
Après avoir passé deux jours dans le train, ils sont passés par Lunéville, Nancy, Orléans, Tours, Poitiers, Angoulême. Ils sont arrivés le dimanche 10 septembre à Barbezieux. Des camions et des autocars les attend aient à la gare pour les transporter à leur destination. Ils ont été répartis entre Saint-Médard et Touzac. Hélas, l’accueil a été décevant, car rien n’était prévu dans ces localités. Les réfugiés ont finalement été abrités dans les granges et les hangars disponibles jusqu’au lendemain.
Chacun s’adapte
La situation s’améliora peu à peu. Le climat était plus doux, et ainsi nos déracinés n’ont pas eu à souffrir du froid. L’installation matérielle terminée, nos Mosellans ont découvert une nouvelle région de France où la végétation et les coutumes sont différentes.
Nos Mosellans au gabarit impressionnant se sont rapidement intégrés. Chacun a fini par s’installer, à se refaire un foyer, souvent très modeste. Jeunes et seniors ont aidé les viticulteurs du pays dans les vignes qu’on ne trouvait pas au Bitcherland.
Naissances et décès
Cinq naissances et trois décès y seront enregistrés durant leur séjour en Charente.
Naissances en Charente:
- Marie-Angèle Dorkel le 6 novembre 1939
- René, Daniel, Jean Decker le 23 janvier 1940
- Fernand, Joseph Wagner le 28 mars 1940
- Marie-Louise Kirsch le 26 septembre 1940
Décès:
Angélique Neu, Jean Dorkel et Adam Wagner
L’intégration
Chacun a fini par s’installer tant bien que mal et à créer un peu plus de confort. Ainsi le chaudron a vite été abandonné au profit du poêle charentais. La plupart ont aidé les paysans du village. Ils ont tous appris à soigner les vignes. La vie et le séjour en Charente s’étaient normalisés quand à la mi- juin les Allemands sont arrivés. Leur avance fulgurante a causé aussitôt une profonde inquiétude parmi les Charentais et Mosellans qui se croyaient en sécurité derrière la ligne Maginot. Cette avance rapide et subite a aussitôt provoqué de l’inquiétude chez les Charentais comme le Mosellans. Dans un premier temps, tout le monde a cru que l’armistice signé le 22 juin 1940 était la fin de la guerre. Ils n’ont pensé qu’au retour au pays natal auquel ils sont restés attachés.
Retrouver leur maison, leur chapelle, leurs champs et surtout reprendre les occupations du pays natal…
Retour en Moselle
Les habitants de Nousseviller attendent le départ
du train pour la Moselle
Le 10 septembre 1940, jour anniversaire de l’arrivée à Barbezieux, les habitants de Nousseviller sont repartis pour Bitche avec un billet collectif.
Tous ont soupiré, « enfin on va retrouver notre village » disaient-il. Hélas, le véritable calvaire a commencé en arrivant en Moselle. Le train est passé par Limoges, Châteauroux, Orléans, Troyes et à Saint-Dizier, il s’est arrêté et tout le monde a dû descendre du train. Munis de registres, les Allemands ont contrôlé la qualité d’appartenance à la Lorraine de chaque réfugié. Pour la première fois, ils sont ravitaillés avec un soupe aux nouilles avec quelques traces de viande. Dans la gare, quand nos réfugiés ont vu une profusion de drapeaux allemands avec la croix gammée et des portraits de Hitler, ils ont perdu l’appétit et ont préféré manger ce qu’ils ont emporté.
Après le contrôle minutieux, chacun a été gratifié d‘un « Ausweis » pour retourner au
Bitcherland. Après quatre jours de voyage, le train est arrivé à Sarrebourg dans la matinée du 14 septembre.
La tromperie
Dans la soirée tout le monde a été embarqué dans des cars et des camions et déchargé à Phalsbourg et Trois-Maisons où personne ne les attendait. C’est ainsi qu’ils ont passé la nuit dans des granges et des hangars. La N.S.V. (Nationalsozialistische Volkswohlfahrt) a assuré le ravitaillement.
Tous les deux jours, un représentant du maire est allé aux nouvelles à Sarrebourg et à Sarreguemines. Recevant chaque fois une réponse évasive, les habitants de Nousseviller ont commencé à trouver eux-mêmes une solution. Ainsi la famille Auguste Decker a emménagé à Enchenberg. Certains jeunes sont allés nettoyer les maisons à Nousseviller pour pouvoir y retourner. Un Allemand qui est passé leur a alors annoncé que plus personne n’avait le droit venir y habiter, car le village allait être intégré dans le camp de Bitche.
Tout le monde disait: « Ce n’est pas possible, ce sont nos maisons. Comme l’armistice a été signé, on peut donc y habiter. »
Retour au village
Treize familles ont donc décidé de retourner au village, en bravant l’administration allemande et toutes les difficultés matérielles. Thiébaut Beck, Adam Schneider, Jacques Wagner, Emile Wagner, François Wagner, Jean Michels, Vincent Stien, Joseph Meyer, Ernest Michels, Pierre Kirsch, Catherine Brenner, Nicolas Schmitt et Daniel Neu. Les autres ont continué leur vie de « bohémiens » à Phalsbourg.
Expulsion des rentrés
Le 9 novembre 1940, la décision des Allemands a été communiquée aux rentrés et aux autres. Ils devaient prendre la place des Lorrains expulsés des villages de langue française. Le 12 novembre 1940 des cars encadrés par de nombreux gendarmes sont venus les chercher pour une destination inconnue.
Les Allemands leur disaient:
« Vous allez occuper des maisons meublés »
Ainsi ils ont été répartis dans différents villages du Saulnois dans les environs de Delme et ont occupé les maisons laissées en l’état par les expulsés. Ils ont été répartis dans 12 différents villages pour briser la communauté.
Ajoncourt: Nicolas Langenfeld et Mélanie Kriegel
Malaucourt: Joseph Decker et Jean Meyer
Jallaucourt: Frédéric Neu, Victor Neu, Aloyse Kirsch, François Dorkel, Daniel Wagner, Nicolas Wagner, Nicolas Neu, Jacques Neu
Baudrecourt: Antoine Schuliar
Lucy: Daniel Neu, Adam Schneider, Nicolas Schmitt, Jean Kirsch, Jacques Wagner, Emile Wagner
Prévocourt: Nicolas Kriegel
Fremery: François Wagner, Pierre Kircsh, Catherine Brenner
Chicourt: Jean Michels, Louis Wagner
Vannecourt: Camille Michels, Jean Beck
Flévy: Nicolas Klein
Vallières: Michel Persem
Château-Salins: G. Schwindemann
Toutes les familles ont emménagé contre leur gré les habitations dont les propriétaires ont été expulsés. Ils ont géré les fermes jusqu’à la libération. Pour les Allemands ils étaient des « Siedler ». Les enfants ont alors fréquenté des écoles avec des enseignants allemands.
Après trois mois de combats, la septième armée américaine a libéré Nousseviller-lès-Bitche le 16 mars 1945.
Ce sera en avril 1945 que les premiers habitants sont revenus au village où 26 habitations étaient complètement détruites à Nousseviller et 13 à Dollenbach. 25 fermes à Nousseviller et 8 à Dollenbach étaient entièrement détruites.
13 maisons et 14 fermes à Nousseviller et seulement cinq fermes à Dollenbach étaient endommagées.
C’était un village mort qu’ils ont retrouvé, pas un seul animal, mais quelques fleurs ont réussi à survivre et ont annoncé le printemps.
Déminage des champs
Les champs ont dû être déminés par des commandos de prisonniers allemands. Deux lignes de mines traversaient le ban communal. Malgré ces travaux de déminage deux habitants ont été blessés: Victor Thomas et un neveu de Raphaël Muller.
La vie reprend
Dès l’été 1945, de nouvelles emblavures ont été visibles sur le ban. Les habitants sont revenus au pays natal, ont souvent logé dans les caves ou des pièces non endommagées.
C’est la famille Pierre Beck, son épouse et ses deux filles qui a été la première à revenir à Nousseviller le 13 avril 1945 et la dernière a été celle de Nicolas Kriegel en juin 1947.
A Dollenbach, la première a été celle de Nicolas Langefeld le 17 juin 1946. Camille Michels le 5 septembre 1945 à Dollenbach. La famille Joseph Meyer a d‘abord habité au château de Volmunster avant de rentrer à Dollenbach.
Sur les 36 familles rentrées, 22 ont dû habiter dans un baraquement. Deux familles ne sont plus revenues au village: Michel Persem et Léon Obringer
Aide de la Croix rouge
Comme dans tous les villages, la Croix rouge est venue au secours des habitants en fournissant des habits, du linge et des meubles. Le service de l’agriculture a livré des chevaux, des vaches et des machines agricoles: faucheuses, moissonneuses, râteaux mécaniques, faneuses. Tout ce matériel était fourni afin que les paysans puissent travailler dans les champs.
Reconstruction
Le ministère de la reconstruction et de l’Urbanisme (M.R.U.) s’est particulièrement occupé de la reconstruction des fermes.
Maison Wagner en 1938
Maison Emile Wagner 1940
Maison Emile Wagner en 1945
Comme le village était détruit à 78%, il fallait établir un plan d’urbanisme. M. Quers, urbaniste, a été désigné le 29 août 1945 pour établir le projet de reconstruction et d’aménagement de la commune. Le projet de reconstruction a été approuvé par le conseil municipal le 20 novembre 1946 et par le préfet le 10 décembre 1946.
Le nouveau projet
La mairie-école sera restaurée à son emplacement actuel, une place sera créée au milieu du village, la chapelle sera construite en face. Un terrain de sport est réservé derrière l’école pour le sport. L’adduction de l’eau potable sera réalisée. Un cimetière est prévu à l’entrée du village. La rue principale sera élargie à 10 m. Le chemin d’accès à Dollenbach sera également élargi. Le périmètre de reconstruction concerne l’ensemble des destructions. L’ensemble des opérations ont été approuvées par le MRU le 9 janvier 1947.
Reconstruction
La reconstruction des maisons a commencé en 1948 par celle de Nicolas Kriegel et a terminé en 1954. Pour les réparations, elles ont commencé en 1948 et se sont terminées en 1950. La reconstruction s’est terminée par la construction d’une nouvelle école avec un préau et un logement. La mairie est dans un bâtiment différent. La construction va se terminer par la construction de la chapelle de Nousseviller dédiée à Saint-Michel et celle de Dollenbach dédiée à la Sainte Famille. Elle a été bénie le 1er mai 1965 par le chanoine Henri Auer.
Les activités dans la commune
A l’origine, jusque dans les années 1990, il y avait surtout des exploitations agricoles. En 1998, Roger Oliger crée un commerce de boucherie-charcuterie, qui a été reprise en 2011 par son neveu Frédéric Wagner. Les Délices de Marie est une pâtisserie, tenue par Marie Lebert. Elle a débuté en 2015 et elle ne fournit que des pâtisseries sur commande. En 2017, Natalie Bitterolf a ouvert un magasin de fleurs.
Ces trois commerçants ont des clients non seulement à Nousseviller-lès-Bitche, mais de tout le Bitcherland.
Le Cochonnet, une association audacieuse
L’unique association de la commune, Le Cochonnet, compte 85 membres en 2022. Elle a été lancée par Dominique Glad. Son activité principale est la pétanque. Elle a une activité annexe: la sophrologie animée par Sylvie Perrin.
La vie avant guerre
Emile Wagner, Angélique, née Michels, et Joseph
Labourer avec quatre chevaux; l'un conduit les chevaux et l'autre tient la charrue
La moisson avec les chevaux
Deux jeunes cavaliers portant l'écharpe avec la croix de Lorraine et le drapeau du Vatican prêts pour aller accueillir soit un jeune prêtre ou l'évêque Mgr Heintz
Inauguration de l'espace souvenir
rappelé l’histoire de cette «fontaine, construite en 1901 où tous les habitants du village se rendaient au moins une fois par jour jusque dans les années 1970» Elle rappelle que suite à la chute de l’ancien mémorial, il fallait le remplacer, car y figurent les soldats de la grande guerre et les jeunes « malgré-nous enrôlés de force dans l’armée allemande» Le livre posé sur le lutrin « retrace brièvement la parcours de vie de chaque victime nommée sur le monument» En conclusion , elle cite Jean d’Ormesson qui dit "il y a quelque chose de plus fort que la mort: c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants et la transmission, à ceux qui ne sont pas encore, du nom, de la gloire, de la puissance et de l’allégresse, de ceux qui ne sont plus, mais qui vivent à jamais dans l’esprit et dans le coeur de ceux qui se souviennent». Puis elle remercie tous ceux qui ont participé à réaliser: « Pascal Demoulin, architecte, instigateur de ce projet, Bernard Petry, artiste sculpteur concepteur de cet ensemble harmonieux, l’entreprise Grebil et Natura Concept, Claude Meyer, fontainier, pour le branchement de l’eau, Jean Wagner et Jean-Luc Bichler, meilleur ouvrier de France pour les finitions, Laure Hoffmann, rédacteur du livre, Germaine Stenger pour son travail généalogique et Antoinette Schneider, la mémoire vivante.»
Jacqueline Glad, le sous-préfet Christophe Salin et le député Céleste Lett.
Le livre, la fontaine et le monument aux morts
Le livre des biographies des victimes